Février 2024

Qui pourrait prêter une calculette à Monsieur Salmon ?

Les derniers mois de l’actualité municipale ont été chahutés. Le maire de Dinard traverse une très mauvaise passe politique : suppression contestée du festival de musique d’été, enlisement de la Communauté de communes que Dinard devait selon lui entraîner, contestation de plusieurs communes voisines, rétropédalage du projet de syndicat intercommunal pour construire à grands frais une nouvelle piscine, démission brusque et inexpliquée de l’adjoint aux finances, mise en cause judiciaire de l’adjoint à l’urbanisme et aux travaux, contestation par les deux minorités municipales des mauvaises pratiques démocratiques, notamment dans les commissions.

A deux ans de la fin de son mandat, Monsieur Salmon réalise sans doute comme le lièvre de la fable qu’il a perdu beaucoup de temps. En 2020, 2021 et 2022, il avait le pied sur le frein. La municipalité refusait de renouveler ses emprunts alors que les taux étaient bas. Les projets d’investissement étaient reportés. Puis l’ancien adjoint aux finances a chaussé des lunettes moins noires et l’année 2023 a été plus équilibrée. Toutefois, Monsieur Salmon a désormais le pied sur l’accélérateur quitte à perdre son équipe et la machine s’emballe. Il a commencé par augmenter brutalement de 45% la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, sans concertation. Comme cela ne suffit pas compte tenu de ses projets pharaoniques, il envisage de recourir massivement à l’endettement alors que les taux d’intérêt ont beaucoup augmenté : la ville prévoit maintenant un endettement de 28 millions en 2025 quand il était de 19 au début du mandat.

Et pourtant, la situation est encore bien plus grave. Certains projets dérapent : la tribune du stade est passée de 1 million à 4,2 millions, avec un coûteux rooftop avec vue (lointaine) sur mer dont le Maire se servira trois fois par an pour parader ;les projets de nouvelles serres municipales et de hangars pour les services techniques complètent l’addition à 10 millions. Le « plan Marshall » pour la voirie est aussi censé s’accélérer enfin.

Mais la calculette municipale est grippée : elle n’a pas intégré les 2,5 millions du dragage annoncé du port. Ni bien entendu le coût de la piscine intercommunale qui serait à 60% à la charge de Dinard quand le maire évoquait un tiers pendant la campagne : les prix ayant de surcroît augmenté, on ne serait plus à 3 millions, mais bien à 7 ou 8 pour Dinard, en équipement seulement. Et que deviendrait l’ancienne piscine si emblématique et si écologique avec son eau de mer et son bassin de 50 mètres ? Il faudrait évidemment la restructurer et construire autre chose. On n’entend plus parler du centre d’art contemporain, imprudemment évoqué, mais tout nouveau bâtiment aura son coût. Et oui, vous avez compris, ce coût-là, sûrement de plus d’une dizaine de millions, n’a pas non plus été pris en compte.

Vite, une calculette pour le Maire et sa nouvelle adjointe aux finances !

 

Novembre 2023

La piscine se transforme en marécage

Avec l’équipe municipale précédente avaient été lancées la rénovation de la piscine extérieure du Prieuré, qui a été menée à bien, et la pose d’un bassin temporaire de 25 mètres dans la piscine couverte de l’Écluse, avant des travaux la rénovant de fond en comble et transformant son toit en jardin panoramique. L’idée était de conserver en bord de plage une piscine de 50 mètres qui accueillait 110.000 personnes par an, locaux, scolaires et estivants. Avec de l’eau salée, puisée écologiquement à proximité, un luxe bien agréable que seules une poignée de stations balnéaires offrent en France.

Avec l’équipe actuelle, le sujet de la piscine est devenu profondément conflictuel et rien n’avance plus. Le projet initial était de transplanter la piscine ailleurs, sans qu’on sache ce que le bâtiment de bord de plage allait devenir. L’idée était de construire une piscine neuve, ce qui est plus cher, fonctionnant à l’eau douce, ce qui est moins écologique, et de la faire cofinancer par les communes voisines. Serait-ce encore sur le territoire de Dinard ou de l’autre côté de la deux fois deux voies ? Cela n’a jamais été clair.

Trois ans et demi après, les résultats sont catastrophiques. Le bassin provisoire de 25 mètres est toujours là, en bout de course, mais sera complètement fermé pendant trois mois cet hiver : du jamais vu alors que l’entretien annuel n’excédait jamais plus de trois semaines ! Trois communes voisines ont refusé à la communauté de communes la compétence de construire une piscine, bloquant le projet. Le maire de Dinard a estimé normal en représailles de priver les enfants de ces communes d’accès à la piscine, chantage dont nous avons honte pour notre ville. Parallèlement, Dinard Olympique Natation, association créée en 1968 par Henri Sérandour disparaît alors qu’elle a obtenu des résultats excellents, fédéré des milliers de licenciés et organisé depuis 40 ans le bain du 31 décembre dont la logistique s’appuyait sur la piscine.

Aujourd’hui, nous ne pouvons pas rester dans cette incurie ! Nous demandons des solutions concrètes rapidement ! Peutêtre l’entremise du nouveau maire de Saint-Briac peut-elle aider mais il faut regarder les choses avec pragmatisme et aussi ambition pour notre ville. Sans nouveau projet validé et financé rapidement, Dinard n’aura tout simplement plus de piscine !

Cette culture du résultat doit être au coeur de l’action municipale. Augmenter les impôts comme cela a été décidé récemment et violemment n’a de sens que si la ville s’engage à améliorer concrètement les services offerts et à en rendre compte aux contribuables, avec des indicateurs réguliers, concrets et précis. C’est pourquoi nous n’avons pas voté cette hausse de 45% de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires : les résidents secondaires pourraient accepter de payer (un peu) plus mais ils en veulent légitimement pour leur argent, comme tous les contribuables !

 

Mai 2023

Au service des Dinardais et à l’initiative !

Lorsque 40% des électeurs Dinardais nous ont fait confiance, dès le premier tour des élections municipales, nous étions prêts à travailler d’arrache-pied au service de notre ville et de ses habitants. Depuis trois ans, sans responsabilité exécutive, nous menons une opposition constructive, très engagée dans le travail des commissions et du Conseil municipal. A mi-mandat, notre tête de liste Christian Poutriquet a décidé de se consacrer à d’autres projets : nous le regrettons mais nous comptons sur l’implication d’Annick Portes, présidente de Solidarité Pays de Dinard, qui nous a rejoints. Annick est très au courant de toutes les affaires puisqu’elle assistait méthodiquement dans le public à presque tous les conseils depuis trois ans. Sa grande expérience nationale des affaires administratives, du social et du sport et sa connaissance de Dinard depuis toujours nous aident déjà beaucoup.

Nous nous devons en effet de renouveler nos approches pour définir un horizon à 10 ou 15 ans pour Dinard. Nous souhaitons le faire avec toutes les Dinardaises et les Dinardais qui ont des idées pour notre ville et qui trouvent qu’elle ne bouge pas assez vite ou assez bien. Avant de penser à une liste pour 2026 que rien ne préfigure encore, notre souhait est de coconstruire avec le plus grand nombre un nouveau projet pour la ville. Nous avons créé Dinard Initiative, une association qui a pour objectif de créer les conditions d’un débat citoyen sur l’avenir de Dinard et aussi de la communauté des communes qui l’entourent. Une soixantaine de personnes se sont réunies une première fois, début d’un processus auquel vous êtes tous conviés. Si vous avez des propositions, des revendications, des critiques, n’hésitez pas à nous écrire : dinard.initiative@gmail.com

Sur la piscine par exemple, notre projet a évolué : un bassin de 25 mètres en bord de plage nous parait plus adapté aux enjeux environnementaux. L’eau de mer est notre chance alors que la ressource en eau douce deviendra toujours plus précieuse. En installant aussi dans le bâtiment actuel des commerces attractifs et vivants (espace bien-être, salon de thé…), les loyers réduiront les coûts de fonctionnement de la piscine. Il faudra de toute façon une étude sur l’avenir de ce bâtiment : surélévation côté digue, isolation, chauffage, terrasse panoramique… Quant à balayer d’un revers de main l’option qu’il abrite la piscine, au motif du vote de 2020 et malgré le bon sens et l’opposition de milliers de Dinardais, cela ressemble à l’argumentation utilisée pour imposer obstinément une réforme imparfaite des retraites comme l’unique façon respectable de penser l’avenir !

Nous ne pouvons terminer ce texte sans une pensée très attristée pour la disparition récente de notre collègue Francis Leroux. Nous ne figurions pas sur la même liste mais son travail respectueux, créatif et proche des réalités de la vie à Dinard inspirait la plus grande estime.

 

février 2023

A quand l’hommage à Jean-Claude Mahé ?

Chères Dinardaises,
Chers Dinardais,

Au moment où paraitra ce bulletin, nous aurons dépassé la période traditionnelle des vœux fixée au 31 janvier.

Notre groupe Dinard Naturellement tient cependant à vous adresser ses vœux les plus sincères pour cette nouvelle année. Que celle-ci voie l’aboutissement de tout ce à quoi vous aspirez, tout ce que vous espérez pour votre vie personnelle mais aussi pour notre ville, Dinard.

Les souhaits de notre groupe sont de plus en plus nombreux avec le temps qui passe. Bien sûr nous aimerions que les promesses électorales prennent forme comme le plan Marshall de la voirie qui, trois ans après l’élection du maire, ne peut se vanter que de la réalisation de 80 mètres sur le boulevard Féart, programme de l’équipe précédente revu avec 10 emplacements de stationnement en moins et des arbres d’essences différentes… ainsi que de la continuité des travaux sur le Boulevard de la Mer.

L’automne a vu une présentation alléchante du plan pluriannuel d’investissement dans le domaine de la voirie… et le début de l’année la présentation du Rapport d’Orientation Budgétaire prévoyant de nouveaux emprunts à hauteur de 9 millions d’euros, augmentant la dette jusqu’à 24 millions d’euros à la fin du mandat. Le précédent maire, tout en réalisant de nombreux travaux d’équipement et de voirie (dont 600 m sur le Boulevard Féart) avait diminué la dette de plus de 3 millions d’euros en trois ans.

Le discours de Monsieur le Maire à l’occasion de la Cérémonie des Vœux aux Dinardais ne nous a pas rassurés : un ton de campagne électorale, une critique acerbe de l’action de l’équipe précédente dont il faisait partie… on est bien loin de l’apaisement annoncé en début de mandat.

Avant d’être élu, Arnaud Salmon avait coutume de dire : « un opposant n’est pas un ennemi, c’est quelqu’un qu’on n’a pas encore convaincu ». Nous ne demandons qu’à être convaincus par des actes en faveur du mieux-être des dinardais, un meilleur respect des minorités et une réelle transparence dans le travail au sein des commissions… le tout dans un esprit de rassemblement qui aurait dû prévaloir lors de la cérémonie des vœux.

Par ailleurs, nous n’oublions pas les propos de Mr le Maire lors du Conseil Municipal du 25 janvier 2021 suite au décès de Monsieur Jean-Claude Mahé : « La situation sanitaire du mois de décembre n’a pas permis à un très grand nombre de Dinardais de prendre le temps nécessaire pour se recueillir lors de ses funérailles. C’est pourquoi, dès lors que nous aurons retrouvé un contexte favorable, la ville de Dinard organisera un hommage légitime à l’homme qui a consacré sa vie au service de celle-ci. »

Nous formons le vœu que l’année 2023 puisse enfin voir se réaliser l’hommage promis à Jean-Claude Mahé ainsi que la désignation du Collège Le Bocage en Collège Jean-Claude Mahé.

 

Novembre 2022

 

Agir vite pour préserver Dinard

Les nuages s’accumulent au-dessus des Français. L’inflation se constate chaque jour en faisant ses courses ou en recevant ses factures. Les conflits sociaux menacent notre mode de vie, qu’il s’agisse du carburant ou de la SNCF. La guerre en Ukraine semble toujours plus menaçante.

Notre cadre quotidien est d’autant plus crucial. Ce qui est possible au niveau municipal doit être fait avec efficacité, sans tarder et en écoutant les habitants. Notre ville a besoin d’action et non de polémiques. Elle a besoin d’unité et nos six élus n’hésitent pas à voter les projets bien justifiés.

Mais elle a besoin aussi de clarté et notre liste continuera de poser toutes les questions, de lever tous les débats qui pourraient être esquivés ou repoussés. C’est cela, notre opposition constructive !

La saison estivale a été réussie. Nous avons été fiers des trois beaux festivals, des spectacles ainsi que du jumping qui a pu se dérouler grâce aux efforts – à poursuivre- en matière de gestion de l’eau. Mais beaucoup d’entre nous sommes aussi allés autre part. Nous avons vu que la chaussée et les trottoirs y étaient en bon état, que les villes sont souvent bien tenues, en un mot que notre ville est sale par rapport à beaucoup d’autres. Par exemple, la prolifération des mauvaises herbes, l’absence de poubelles sur la plage, la saleté des toilettes publiques, les trous dans le dallage de la digue, les containers de déchets devant le toit en tôle ondulée de la piscine ne sont pas une fatalité !

A nos yeux, l’attractivité de Dinard reste fondamentale pour une activité économique et des recettes municipales (le casino, les droits de mutation…) qui profitent à tous les Dinardais et qui permettent de faire face à des dépenses croissantes qu’il faut contenir. Qu’il est triste, après la fermeture de l’aéroport éloignant Londres, que la compagnie ayant lancé la liaison Genéve-Dinard se plaigne amèrement du manque de soutien local ! Qu’il est dommage de ne pas mieux encadrer la multiplication des AirBnb et des camping cars en liberté, par exemple au Prieuré ! Et au-delà des événements, ne faudrait-il pas mieux travailler sur la communication de la ville ?

C’est la valorisation de nos paysages, de notre bord de mer, de notre patrimoine architectural, comme avec la nouvelle AVAP que nous soutenons, qui permet en fait de dégager les ressources nécessaires pour les plus fragiles, comme à la résidence Dupuy ou au CCAS, ou pour les quartiers moins touristiques, comme Saint-Alexandre. Et elle améliore notre cadre de vie qui doit, avec le travail sur les espaces verts, les infrastructures et nos consommations énergétiques, contribuer à installer Dinard dans un développement durable maîtrisé. Et il y a urgence !

Bien à Vous