Les églises

Eglise paroissiale de Saint-Enogat

Au début du XVIIème siècle, l’église primitive était déjà localisée à l’emplacement de l’église actuelle. De style Renaissance, elle comprenait une nef et trois autels. Seul le clocher-porche construit en 1761 subsiste aujourd’hui. En effet, une violente tempête abattit en avril 1853 la toiture et la nef du bâtiment. Les habitants du bourg commencèrent la reconstruction eux-mêmes avant d’obtenir satisfaction lorsque le décret impérial du 19 juin 1867 reconnut leur église comme une succursale distincte de celle de Dinard fondée en 1858. Le 27 juin suivant, une ordonnance épiscopale créa une nouvelle paroisse incluant Saint-Enogat et divers villages avoisinants. L’architecte désigné fut Arthur Regnault. La première pierre du nouveau lieu de culte fut posée le 7 janvier 1872. La construction de l ‘église ne s’acheva qu’en juin 1874, celle du presbytère en 1877. Le 27 juin 1880, la paroisse, affirmant son individualité, fut consacrée au Sacré-Cœur de Jésus. L’intérieur conserve aujourd’hui des pièces de mobilier liturgique de la fin du XIXème siècle et du XXème siècle.

 

Eglise Saint-Bartholomew (église anglicane)

L’église anglicane Saint-Bartholomew a été fondée en 1871 par la société anglo-américaine de Dinard sur un terrain acquis en 1859 par Lyona Faber. Cette dernière, décédée en 1866, légua son patrimoine à son fils, Wiliam Stanley Faber, qui, à son tour, fit don du terrain pour la construction d’une église de style gothique anglais à la mémoire de sa mère. Il s’agissait de la première église de ce type dans l’Ouest de la France. Elle fut ouverte au culte le 16 novembre 1871. Un bas-côté fut ajouté au nord-ouest vers 1880, et l’église fut à nouveau agrandie en 1894 lors de l’installation de l’orgue.

 

Eglise paroissiale de Notre-Dame

Poullain du Reposoir, le propriétaire de la Belle Issue, du prieuré des Trinitaires et de nombreux terrains dans ce secteur, offrit gracieusement à la commune un terrain de 77 ares près de la baie du Prieuré pour la construction d’une nouvelle église, après les destructions engendrées par la tempête d’avril 1853 sur l’église de Saint enogat. Cette construction, loin de faire l’unanimité de la population, fut consacrée par une grand-messe célébrée le 10 janvier 1858 qui marquait le transfert du culte de Saint Enogat vers Dinard. Le bâtiment avait été construit par l’architecte Leguen Lacroix. L’aménagement intérieur comprend notamment un maître autel commandé en 1866 au sculpteur rennais Valentin. Après la Seconde guerre mondiale plusieurs remaniements furent projetés : le sculpteur Armel Beaufils dessine un projet de frise décorative pour la façade qui resta à l’état de projet (1949-1950). Une flèche couronnant le clocher se substitua au campanile et des vitraux de Max Ingrand remplacèrent les verrières du XIXème siècle.

 

Les croix et calvaires

Dinard, comme beaucoup de paroisses de notre région, compte un nombre important de croix et de calvaires.

La Bretagne, région très pieuse par tradition, est en effet caractérisée par la richesse de ses édifices religieux et rituels. Il n’est donc pas étonnant de rencontrer de nombreuses croix et calvaires au hasard des quartiers de notre commune…

Elles guidaient et protégeaient les voyageurs et faisaient parfois office de lieux de culte ou de pèlerinage.

Très répandues depuis le XVIe siècle, ces croix constituaient des marqueurs temporels de la foi catholique.

Elles étaient le plus fréquemment commandées par la communauté ou par de riches familles qui voulaient asseoir leur notoriété et faire acte de foi en y gravant leur nom ou leur blason.

Les croix en pierre, qui succèdent aux croix en bois, présentent des typologies variées, de la simple croix sans décor, au calvaire à personnages représentant le Christ souffrant ou une pietà.

Dans les environs du Prieuré

La croix de la Belle-Issue

Le cadastre de 1828 nous informe que cette croix se situait à l’entrée du parc du manoir de la Belle- Issue. En 1927, l’élargissement de la voirie entraîne son déplacement de l’autre côté de la rue à proximité du couvent des Trinitaires. Elle a récemment retrouvé sa place d’origine. La croix, probablement refaite à une époque plus contemporaine, repose sur un socle en granit portant la date de 1715 et le nom de la famille « BELLISSVS GAILLARD ». Cette famille, Gaillard-Belleissue, était l’une des plus riches familles de la paroisse Saint-Enogat.

La croix du chemin du Prieuré

A l’angle de la rue qui descend vers la plage du Prieuré se trouve une charmante petite croix, de facture simple, elle marquait le chemin autrefois emprunté par les maraîchers de Saint-Enogat qui venaient récolter le varech sur l’estran afin de fertiliser leurs champs.

La croix de Monsieur Henry de la Mettrie

Ce calvaire, haut de huit mètres environ, présente en son sommet, un petit pignon à crochets accueillant d’un côté le Christ souffrant entre Saint-Jean et la Vierge, et de l’autre côté une Vierge Marie. Ce pignon à crochets, évoquant la forme d’une croix, repose sur un chapiteau figuré présentant six petits « orants » agenouillés.

Le calvaire de la place du Général De Gaulle.

Erigée en 1875 pour célébrer le jubilé, cette croix en granit de Kersanton fut réalisée par le sculpteur Hernot de Lannion. Sur le fût de la colonne la banderole qui se déploie entre de petits crochets stylisés porte l’inscription suivante : « O vos omnes qui transitis per viam attendite et videte si est dolor sicut dolor meus ». « O vous tous qui prenez ce chemin, cherchez et voyez si douleur est pareille à la mienne. »

Le quartier de la Vicomté

Originaire des environs de Dinan, cette croix fut installée devant la grille du manoir par les châtelains. Elle se trouve aujourd’hui au couvent Saint-François. Plutôt modeste et trapue, elle présente un charmant décor de roses quadrilobées et un motif de feuillage sur sa base octogonale joliment moulurée.

Les croix de cimetières

La croix de l’ancien cimetière de Saint-Enogat.

Traditionnellement, les cimetières se situaient autour de l’église. Par manque de place, les ossements étaient régulièrement déposés dans des ossuaires. Selon les registres paroissiaux, le cimetière de Saint-Enogat fut une première fois déplacé après la Révolution, sur l’actuel petit parc, rue de Saint-Lunaire. Le cimetière actuel date de 1830.

Le fût de la croix, certainement plus récent, repose sur un socle présentant les inscriptions suivantes:

« 1682 DONNE PAR JAN PLESSIS et F COVRTOIS ».

Qui étaient Jean Plessis et Françoise Courtois son épouse ? Dans les registres paroissiaux de la fin du XVIIe siècle, on a trouvé un acte de décès de Pierre Colomban- Plessiz, âgé d’environ 1 an, fils de Jan Plessiz et de Françoise Courtois. Il a été inhumé dans la nef de l’église Saint-Enogat le 21 juillet 1676. La signature de ce Jan Plessiz, donateur de la croix, apparaît au bas de l’acte de baptême du 24 octobre 1677.

Le calvaire du cimetière de Dinard

Cette croix fut érigée en 1892 par l’Abbé J. Louet , vicaire à Dinard.

Sculptée dans un granit bleu de Bonnemain, elle accueille un Christ en fonte.